De plus en plus de femmes prennent la tête de grandes banques américaines, avec notamment Jane Fraser qui succède à Michael Corbat à la tête de Citygroup.
Il s’agit de la première femme à la tête d’un tel établissement aux États-Unis, alors que les femmes représentent 40% des personnes dans ce secteur. Toutefois, les hommes restent largement majoritaires à de tels niveaux de pouvoir : sur 91 compagnies financières figurant au sein du classement Fortune 500 aux Etats-Unis, seulement 7 sont dirigées par des femmes.
Certaines rumeurs indiquent que Cathy Bessant pourrait également prendre la tête de Wells Fargo. 3 autres femmes, Jennifer Piepszak, Mary Erdoes and Marianne Lake, seraient également candidates pour succéder à Jamie Dimon à la tête de Jp Morgan Chase.
En Europe, la situation semble également évoluer mais à un rythme relativement lent. Christine Lagarde a pris la tête de la Banque Centrale Européenne en 2019. Cependant, les femmes se retrouvent rarement à la tête d’établissements bancaires en Europe. Parmi les dirigeants que nous pouvons citer, Ana Botín dirige ainsi la première banque espagnole Santander, prenant la suite de son père Emilio Botin décédé en 2014.
Alison Rose a pris la tête de NatWest Group qui compte la Royal Bank of Scotland comme filiale.
Par ailleurs, un certain nombre d’entre elles figurent dans les conseils d’administration de ces établissements ou occupent des postes clés. 20% des membres de comité exécutifs de grandes banques seraient des femmes en Europe, indique le quotidien The Financial Times en 2019, la grande majorité étant basée à Londres.
De nombreux biais inconscients ralentissent encore la progression des femmes dans les banques
Le leadership est encore souvent fortement associé avec un caractère masculin. De nombreux personnes ont toujours tendance à avoir une forte association inconsciente entre homme et banquier. Mais différents types de biais inconscients impactent également différents métiers. En banque d’investissement, les femmes sont souvent inconsciemment perçues comme étant moins compétentes en analyses complexes que les hommes. Dans plusieurs établissements financiers, de nombreux dirigeants, hommes ou femmes ont également plus de difficultés à leur faire confiance pour toute une série de raisons impactées par la culture de la banque.
De barrières structurelles significatives rendent également plus difficile l’accession des femmes à des postes de responsabilité et notamment une organisation du travail qui souvent ne permet pas de concilier efficacement vie professionnelle et vie personnelle.
Les quelques banques qui ont été en mesure de répondre à ce dernier point ont généralement vu une amélioration de la productivité générale – y compris des hommes – et donc de leur performance.